45 ANS + MARIÉ + TITULAIRE EN CHIRURGIE TRAUMATOLOGIQUE ET CHEF DE LA CHIRURGIE DU CALIFORNIA PACIFIC MEDICAL CENTER.
James Moore a tout du chef respectable et respecté d'un hôpital nationalement connu. Propre sur lui, souriant et charismatique, il impose une vision positive de sa profession, et laisse une bonne impression chez tous ceux qui le croisent, que ce soit ses employés ou ses patients. A présent au sommet de la hiérarchie hospitalière, il n'a pour autant pas abandonné sa spécialité, et continue d'opérer dès qu'il en a l'occasion. Il n'est pas vraiment un homme de bureau, et bien qu'il accepte de rester des heures assis sur une chaise pour s'occuper des tâches administratives, c'est pour ensuite mieux ressentir l'adrénaline l'envahir lorsqu'il rentre dans un bloc opératoire. Chirurgien traumatologique de profession, il possède les caractéristiques principales d'une telle fonction : une capacité d'analyse et d'action rapide, un sens aigu des priorités, et une grande résistance à toute forme de stress. C'est cela qui l'a grandement aidé lorsque, l'année précédente, l'ancien chef de la chirurgie de l'hôpital a annoncé sa retraite, et que le conseil d'administration est parti en quête de quelqu'un pour reprendre le flambeau. Il n'a jamais magouillé pour s'attirer les faveurs de quiconque ; bien sûr, il a essayé de se faire bien voir et a privilégié certaines opérations très en vue au détriment d'autres, mais il a toujours gardé son sens de l'éthique qui le caractérise. Grâce à sa passion pour son métier ainsi que son implication et sa pugnacité, combiné à son talent naturel de leader et d'homme réfléchi mais décidé, il a attiré l'intérêt du conseil qui cherchait un homme qui puisse à la fois combiner les aptitudes de chirurgien, de leader, et de responsable administratif. Si Moore n'était pas en tête de liste dans les paris, ce ne fut pas non plus la surprise générale lorsqu'il fut nommé, et beaucoup s'en contentèrent, trouvant cette décision juste et prometteuse pour l'hôpital. En effet, depuis un an, il est dévoué à son poste dès lors que sa présence est requise, et ne repousse pas les problèmes, préférant les affronter et les régler dès qu'ils apparaissent. L'administration de l'hôpital n'a presque jamais été aussi claire et bien menée depuis qu'il est en charge. A côté de cela, il mène une vie de famille certes compliquée - rares sont les jours où ses deux filles adolescentes ne lui reprochent pas d'être si peu présent - mais il subvient plus que convenablement aux besoins de sa famille, et sa femme se montre bien toujours plus compréhensive envers lui, bien qu'elle ne travaille pas elle-même à l'hôpital. En somme, c'est un homme digne de son poste, qui mène une vie stable et bien remplie. Mais qui ne sait plus ce que le mot "dormir" signifie, et le ressent depuis plusieurs mois déjà.