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 it's too late to go backwards ▾ Elijah & Amanda

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Amanda Carter
Amanda Carter
TITULAIREMédecin urgentiste
✄ messages : 107

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MessageSujet: it's too late to go backwards ▾ Elijah & Amanda   it's too late to go backwards ▾ Elijah & Amanda EmptyLun 3 Fév - 20:37


« Ça fait combien de temps ? » Amanda ne regardait pas l’horloge, trop concentrée sur son massage, mais elle savait parfaitement que trop de minutes avaient défilées, cela se sentait dans ses bras qui la faisaient souffrir de l’effort, dans l’ambiance éteinte de la pièce, dans l’air de plomb qui était descendu sur les personnes présentes, dans les yeux des internes où l’on pouvait lire le doute ; étaient-ils vraiment là pour voir de telles choses ? « 45 minutes Docteur Carter… » Personne n’avait osé le dire un premier temps puis le résident qui l’avait assistée pendant l’intervention s’en était finalement sentit le courage. Doucement Amanda arrêta le massage, laissant ses mains rougies par l’effort se reposer sur la peau trop pâle du torse ambré de bleus de l’enfant. « On arrête. Heure du décès… 20h23. » L’urgentiste ôta ses gants et les jeta sur le sol avec violence. Il y avait des jours où elle détestait son métier, mais elle ne pouvait pas le montrer en face des étudiants, car elle savait parfaitement qu’ils observaient chacune de ses réactions et que si elle ne se montrait pas forte, quelle image aurait-elle donné. « Ceux n’ont pas de garde ce soir, vous pouvez rentrer chez vous. Ceux qui en ont une, ça va être l’occasion ou jamais d’apprendre à rédiger en rapport en lien avec la police, ce n’est pas très folichon, mais ça fait malheureusement partie du métier. Le sergent est avec la…avec la mère. Vous pouvez aller annoncer la mort du patient, et surtout n’y mettez pas de forme, elle ne mérite pas cette peine. Je vous rejoins vite, j’ai juste un petit détail à régler. »  et ses instructions données, Amanda sortie de la salle en balançant sa veste de protection tachée de sang à la poubelle.
Elle parcouru les couloirs du service des urgences avec le regard de furie qu’on ne lui connaissait que les rares fois où elle était profondément en colère, et c’était le cas ce soir. Le gamin qui était mort n’avait que 7 ans. Il avait encore l’éternité pour lui, pour grandir, pour vivre. Il était mort à cause de sa mère, violente toxico et alcoolique, elle  avait été prise la main dans le sac cette fois, par la police intervenue suite aux appels d’un voisin, c’était les flics qui avaient apporté l’enfant, mais c’était trop tard, il avait sombré au bout d’une quinzaine de minutes et s’en étaient suivies les quarante-cinq d’espoir vain. Bien sûr, il s’agissait là de malheurs comme on pouvait les voir assez souvent aux urgences, et c’est ce qui rendait le métier si dur au niveau des nerfs, car la mort était omniprésente, même si elle cohabitait avec les miracles et la vie. Mais ce n’était pas ça qui mettait Amanda hors d’elle : oh bien sur la mort d’un enfant n’était jamais facile à vivre, c’était un échec qui restait dans la mémoire, mais le pire était de savoir que ce décès aurait pu être évité. Essuyant une larme de rage au coin de son œil, elle continuait sa marche furieuse, comme si elle était à la recherche d’une raison ou d’une réponse à sa rage. Et justement, la voilà qui paraissait comme sortie de nulle part au bout de l’un de ses interminables couloirs qui faisaient le rez-de-chaussée et pouvaient perdre qui ne les connaissait pas.
« Ah ! Monsieur Sawyer-Rhodes ! C’est vous que je recherchais ! Vous vous souvenez du petit Jimmy Ufford ? Vous savez, pas très grand, 7 ans et des poussières amenées ici par sa mère toxico et avec une demi-bouteille de whisky dans le sang,  soit disant car il était tombé dans les escaliers ? Je vous avais  fait venir pour une suspicion de maltraitance, mais pour une raison qui m’est encore inconnue, il a pu rentrer chez lui avec sa mère ! »  Elle était désormais face au travailleur social, le foudroyant du regard, malgré la différence significative de taille entre eux, étant donné qu’il la coiffait d’au moins 25 bons centimètres, mais peu importe. « Et bien sachez qu’il est mort ! Il y a une dizaine de minutes tout juste, c’est la police qui nous l’a amenée, après qu’il eut étés témoins des violences que lui portaient sa mère ! Alors j’aimerais savoir ce qui a bien pu se passer dans l’organisation de merde des services sociaux de cet hôpital pour qu’après une première sonnette d’alarme il soit autorisé à retourner chez sa mère ?! Que s’est-il passé pour que vous vous retrouviez responsable de la mort de ce gosse ?! » Amanda avait perdu son calme et son sourire habituel et elle avait crié sans vraiment le vouloir, se laissant emporter par la colère et la frustration, car c’était trop con comme cas, et peut-être qu’elle généralisait, qu’elle extrapolait en le jugeant lui responsable de la mort du petit Jimmy, mais il y avait une merde dans le système et il fallait un fautif au Docteur Carter pour pas qu’elle n’explose plus.
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Elijah Sawyer-Rhodes
Elijah Sawyer-Rhodes
PERSONNELTravailleur social
✄ messages : 1331

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MessageSujet: Re: it's too late to go backwards ▾ Elijah & Amanda   it's too late to go backwards ▾ Elijah & Amanda EmptyDim 2 Mar - 2:23


Entre deux rendez-vous, Elijah en avait profité pour aller manger à l’extérieur de l’hôpital. Ce n’est pas qu’il n’aimait pas la nourriture qu’offrait la cantine, mais plutôt que… non, en fait, il n’aimait pas la nourriture de l’hôpital. Il travaillait ici depuis plusieurs mois, déjà, et pourtant, il ne s’était toujours pas habitué à l’odeur, aux longs couloirs de murs blancs, et encore moins à ce qu’on offrait aux employés pour satisfaire leur besoin de se nourrir. Parce que oui, les employés avaient un petit passe-droit sur les patients et les visiteurs, on leur offrait parfois un dessert «spécial employé», légèrement meilleur que ceux normalement offerts. Puis, il y avait le café, substance consommée en quantité industrielle, qui n’était pas mauvais du tout, non plus. En fait, Elijah se demandait souvent s’il allait s’habituer, un jour, à cet environnement de travail. Elijah revenait donc d’un petit café, non loin de l’hôpital. Il marchait en direction de l’ascenseur, question de se rendre à son bureau à temps, avant son prochain rendez-vous. Ses projets furent dérangés par une brune, d’une tête plus petite que lui. C’était Amanda, des urgences. Vu la tête qu’elle faisait, il savait qu’il passerait un mauvais quart d’heure. Leur relation était plus conflictuelle qu’autre chose. Étant aux urgences, elle voyait souvent passer des clients que suivait Elijah, ou d’anciens clients. Et elle avait toujours un mot à dire sur chacun d’eux. « Ah ! Monsieur Sawyer-Rhodes ! C’est vous que je recherchais ! Vous vous souvenez du petit Jimmy Ufford ? Vous savez, pas très grand, 7 ans et des poussières amenées ici par sa mère toxico et avec une demi-bouteille de whisky dans le sang,  soit disant car il était tombé dans les escaliers ? Je vous avais  fait venir pour une suspicion de maltraitance, mais pour une raison qui m’est encore inconnue, il a pu rentrer chez lui avec sa mère ! » C’était à peine si elle avait pris le temps de respirer entre chacune de ses phrases. Elijah se souvenait bien de ce petit bonhomme, il avait dû évaluer la situation rapidement, puis remettre son rapport à la police et au département de la protection de la jeunesse, le plus rapidement possible. Il n’avait jamais eu de nouvelles de ce dossier, depuis. «Oui, je sais de qui vous parlez, Madame Carter. Cette raison m’est tout autant inconnue que pour vous, si vous saviez.» Il avait envie de sourire, puisqu’il voyait bien le rouge monter à ses joues, mais il était conscient qu’il aggraverait son état et qu’elle serait davantage en colère. En même temps, Elijah sentait une sorte de culpabilité. Il n’avait pas eu un grand pouvoir de décision sur ce dossier et la mort du petit lui faisait vivre de tristes émotions. Depuis son accident, il vivait bien mal les morts autour de lui – heureusement, il en voyait très peu, dans le cadre de son travail. « Et bien sachez qu’il est mort ! Il y a une dizaine de minutes tout juste, c’est la police qui nous l’a amenée, après qu’il eut étés témoins des violences que lui portaient sa mère ! Alors j’aimerais savoir ce qui a bien pu se passer dans l’organisation de merde des services sociaux de cet hôpital pour qu’après une première sonnette d’alarme il soit autorisé à retourner chez sa mère ?! Que s’est-il passé pour que vous vous retrouviez responsable de la mort de ce gosse ?! » Elle avait commencé sa phrase sur un ton déjà élevé, mais elle avait terminé celle-ci en criant, carrément. Elijah comprenait son désarroi, mais ne voyait pas en quoi elle le responsabilisait dans la mort de cet enfant. Certes, il avait évalué son cas, son état et la situation, mais c’était tout ce qu’il avait pu faire. Il avait transmis le dossier à ses supérieurs, qui s’étaient chargé de l’envoyer du département de la jeunesse. Il savait très bien qu’il avait été extrêmement précis sur les blessures, sur les doutes  et les questionnements qu’il avait par rapport à «ces blessures dans les escaliers». «Écoute, j’ai fait mon boulot, comme tu fais le tien. Il vient un moment où la responsabilité n’est plus la tienne, d’accord? J’ai fait tout ce qui était en mon devoir pour ce petit homme, j’ai tout fait pour que le dossier soit considéré comme un code rouge, donc alarmant et compromettant le développement de l’enfant ainsi que sa sécurité.» Elijah bouillait de l’intérieur et tentait de se contrôler. Autour d’eux, des gens passaient, patients comme employés, mais personnes ne s’attardaient vraiment à eux. «Je suis en colère, moi aussi. Probablement autant que toi, tu vois.» Il la tutoyait à présent, trop préoccupé pour penser à la vouvoyer, vu la situation. Il fallait dédramatiser la situation, malgré qu’elle soit d’une gravité élevée. «Ne redis jamais que je suis responsable de la mort de ce gosse.» Il avait déjà une mort sur la conscience, et c’était bien assez comme cela.
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